escusia : Oiseaux et mammifères marins en mer d’Iroise à bord du voilier Persévérance
C’est le nom de la croisière à laquelle j’ai eu la chance de participer au large du Finistère et des îles, entre le 8 et le 11 mai derniers.
Nous étions 12 passagers, accompagnés de 7 membres d’équipage et d’un ornithologue Yves Dubois qui nous servait de guide.
Le Persévérance est un bateau conçu par l’explorateur Jean Louis Etienne pour servir de bateau ravitailleur de la station d’observation antarctique Polar Pod. Ce projet ayant pris du retard (avec les réductions de financement public aux sujets environnementaux), le bateaux, en attendant, embarque des passionnés à la découverte du monde marin.
C’est un voilier de 42 mètres de long et 11 mètres de large, avec une coque en aluminium, idéalement prévue pour les grosses mers et les glaces.
à notre arrivée, le Persévérance était amarré à quai, à Brest et, devant lui, nous avons eu la surprise de découvrir un autre célèbre voilier : le vieux gréement « Le Français ». J’avais déjà pu l’observer, passant au large du Cap Fréhel.
Notre voyage se composait de 4 jours en mer, sous forme d’une boucle à partir de Brest avec des escales à l’île de Sein, Camaret sur mer, l’Archipel de Molène et l’île d’Ouessant.
Nous avons commencé par naviguer vers la pointe du raz, et avons pu, depuis la mer, avoir une autre vision de la côte et observer les oiseaux marins tels que les fulmars ou les mouettes tridactyles. Nous avons aussi rencontré des dauphins et des phoques gris.
Le soir, nous avons mouillé près de Sein et avons pu admirer un magnifique couché de soleil. Ce fut d’ailleurs le cas presque chaque soir.
Le lendemain, nous avons débarqué sur l’île de Sein pour aller à la découverte des oiseaux nicheurs : la plupart sont communs à ceux que l’on observe au Cap Fréhel mais d’autres sont spécifiques…
L’île de Sein s’étend sur quelques 2 kms et serpente comme un S inversé dont la largeur varie de 30 à 500 mètres. Telle une crêpe dentelle posée sur l’eau, l’altitude moyenne y est de 1,50 m. L’île offre un dépaysement total avec ses maisons aux couleurs vives, ses ruelles étroites et ses longs cordons de galets.
En fin de journée, nous avons repris la mer en direction de Camaret sur mer où nous avons passée la nuit. Le matin, nous avons visité la ville et observé un gravelot en train de nicher dans les galets de la plage.
Nous avons repris la mer en début d’après midi en direction de Molène et sa réserve naturelle nationale d’Iroise, lieu de la plus importante population d’Océanite tempête de France. Les oiseaux nichent dans des cavités très diverses et plus ou moins profondes (dessous de blocs, fissures, grottes, terriers de lapins ou puffins, murets de pierre).
La dernière escale, le lendemain, était à Ouessant.
Ce voyage était vraiment extraordinaire, tant par l’expérience vécue sur ce navire mythique que par la relation avec les autres passagers et les symphathiques membres d’équipage.
Je conseille sans hésitation !